Sommaire
Page 2 : Les
sens, la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût, le toucher,
le feeling, la notion de "bulle", l'instinct, le caractère
Page 10 : Comportements
et attitudes au quotidien dans un troupeau
Page 18 : Les
grandes lignes de l'éducation, l'éducation de l'ânon,
le sevrage, l'adolescence
Page 23 : Aborder
un âne, l'attacher (licol, bridon, etc), donner la nourriture,
le pansage, les pieds, marcher en longe.
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Extraits du livre :
Le "Feeling"
Comme la plupart des animaux, l'âne
a des perceptions dont nous sommes incapables, et que nous avons
conséquemment du mal à prendre en compte dans nos
relations avec lui.
Il est par exemple très capable de deviner notre humeur,
de sentir si nous avons confiance ou peur. Notre tension nerveuse
doit émettre des ondes qu'il capte 5/5 ! Lorsque l'on
veut gronder un âne, il suffit de réagir dans l'instant
en "dégageant des ondes de colère" (crier
"NON", rajouter un geste brusque si besoin). C'est
ce qu'il va ressentir de notre attitude qui va lui faire comprendre
qu'il a fait une erreur, et non la douleur toute relative d'un
coup ou des grandes explications ou menaces dont il n'a que faire.
Il est aussi capable de "sentir" la présence
d'eau, voire de certains dangers comme la fragilité d'un
sol (marais), la présence d'un animal sauvage pas forcément
"dangereux", ou tout simplement les changements de
temps à venir (pression atmosphérique).
Son sens de l'orientation est remarquable. Il peut retrouver
le chemin de sa maison même s'il est "parachuté"
(voyage en camion fermé) à plusieurs km de chez
lui
(5-10 km).
Il a également une excellente mémoire des lieux
et peut revenir sans grande hésitation, parfois même
avec précipitation, dans un endroit connu, même
s'il n'y est pas allé depuis des années...
Se rouler
Une activité ponctuelle et très
appréciée de l'âne est de se rouler. Il renifle
le sol, gratte un peu avec un antérieur pour en vérifier
la texture, tournicote parfois un peu comme un chien qui se fait
un nid et se couche. Mais au lieu de rester bien tranquille pour
s'assoupir, il s'agite les pattes en l'air pour se gratter les
flancs et le dos, parfois l'encolure et la tête. Il émet
parfois des ronronnements ou ronflements de plaisir ! Il se relève
ensuite, se secoue très souvent, et ponctue ces exercices
d'un soupir de satisfaction.
Se rouler donne à l'âne autant d'agrément
qu'à nous une douche. C'est aussi son seul moyen de se
gratter, de se nettoyer, car normalement, il ne se lèche
pas. Il se roule presque une fois par jour, de préférence
au même endroit dans son pacage. S'il y a plusieurs ânes,
il vont tous au même endroit, ce qui forme une zone sans
herbe de près de 2 mètres de diamètre, que
l'on appelle... "une douche" ! Ils y vont souvent l'un
après l'autre, presque en faisant la queue, mais sans
que l'on remarque vraiment une hiérarchie.
En dehors de la douche quotidienne, il s'en offre une dans certaines
conditions, par exemple lorsqu'il rentre d'une promenade, qu'il
a un peu chaud et qu'il est content d'être à la
maison. En promenade, il ne résistera pas à l'attrait
d'un sol doux, en particulier à un tas de cendres. S'il
est mouillé et que le sol est sec, il se roulera dès
que possible, comme souvent après un bon pansage, réduisant
ainsi vos efforts à zéro..... C'est pourquoi il
vaut mieux, après qu'il ait fait un effort physique, le
mettre directement dans son pacage, il se lèche et se
détend à sa façon, et bien mieux que par
notre intermédiaire.
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